Module II de la formation en géobiologie scientifique
Tout appareil électrique, du moment qu’il fonctionne (mode marche) génère deux champs : un champ magnétique dépendant de l’intensité (l’ampérage) et un champ électrique provenant de la tension (le voltage). On parle du champ électromagnétique ou en abrégé CEM.
Le champ magnétique, mesuré en milliGauss (ou en nanoTeslas : 1 milliGauss = 100 nanoTeslas), est un champ alternatif rayonnant de façon concentrique. Il traverse toute matière sans être atténué.
Le champ électrique, mesuré en Volts par mètre (V/m) correspond au déplacement de particules chargées électriquement (des électrons pour nos câbles électriques).
Important à savoir :
Un appareil éteint, comme une lampe de chevet, peut paraître de prime abord « éteint ». En effet, si l’on mesure son champ magnétique, on aura une mesure de 0 milliGauss. Au contraire, la mesure du champ électrique va révéler une activité de charge.
Là … Nombreuses sont les têtes étonnées quand je m’amuse à réaliser ces mesures. Comment peut-on détecter un courant alors que la lampe est éteinte ?
Tout simplement car l’interrupteur ne coupe pas le fil de l’arrivée du courant, mais celui de la sortie. A comprendre, les charges négatives arrivent de la prise, passent l’interrupteur, traversent le système de la lampe et repartent vers l’interrupteur qui, en position d’extinction, coupe la sortie du courant. Il y a donc présence de courant électrique, mais pas passage du courant permettant à l’ampoule de s’allumer. C’est ainsi que certaine personne s’électrocute en changeant cette dernière.
Il existe 3 solutions pour remédier au problème.
La moins couteuse, mais il faut posséder un appareil de mesure de champ électrique, consiste à retourner la prise dans la fiche afin que l’interrupteur coupe le fil d’arriver du courant. Ceci dit, il existe des tournevis testeurs suffisamment sensibles qui s’allument en présence d’un champ électrique.
La deuxième solution consiste à remplacer tous les interrupteurs des appareils par des interrupteurs dits « bipolaires ». Ces interrupteurs, identiques aux autres, assurent la coupure du courant au niveau des deux fils, l’arrivée et le départ du courant. On peut se demander pourquoi les appareils ne sont pas systématiquement équipés par des interrupteurs bipolaires.
Troisième solution, plus radicale, est l’installation d’un bio-rupteur, ou d’un IAC (Interrupteur automatique de champs) au niveau du tableau de répartition électrique sur les circuits de son choix : de préférence les circuits des prises et de l’éclairage des chambres. Le principe de ces interrupteurs repose sur l’appel de courant dans le circuit. S’il n’existe aucun appel de courant, le besoin d’allumer une lampe par exemple, l’interrupteur coupe toute arrivée d’électricité au niveau du tableau de répartition électrique. Il est donc assuré de ne pas mesurer le moindre champ électrique dans les câbles électriques. A la moindre demande de courant pour allumer un appareil, le bio-rupteur réenclenche automatiquement l’arrivée du courant. On ne se rend compte absolument de rien. Ce système a un inconvénient, c’est bien dommage, s’il existe sur un circuit, un appareil restant en veille et consommant suffisamment d’électricité, il peut empêcher le bio-rupteur de se déclencher et ainsi de couper le courant électrique.
Bien sûr, on me parle souvent des blocs monoprise ou multiprise à interrupteur, ainsi que des prises à télécommandes que l’on ajoute sur la prise murale et qui font office de coupure de courant. Malheureusement, ces systèmes sont de type unipolaire, ils ne coupent donc qu’un fil. Si la phase et le neutre des prises murales de l’habitation sont inversés, ces systèmes ne servent à rien.